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Sa fondation, un moyen de mettre en avant d'autres artistes :

La fondation Henri Cartier-Bresson est une fondation privée qui a été créée selon la volonté de son épouse Martine Franck et de leur fille Mélanie. Elle a à cœur de présenter lors d’expositions d’autres photographes dont le travail revêt un caractère particulier.

Voici un aperçu de quelques-unes des expositions que l’on a pu y voir. Commençons par celle intitulée Images à la Sauvette consacrée à l’ouvrage éponyme d’Henri Cartier-Bresson  qui a commencé le 11 janvier 2017 et se terminera le 23 avril 2017. Dès sa publication en 1952, cet ouvrage fait l’unanimité dans le monde de l’art et devient une sorte de «  bible pour les photographes » si l’on s’en tient au propos de son ami Robert Capa. Il met en évidence cette dualité du travail du photographe, c’est-à-dire des œuvres entre interprétation intime et observation documentaire. Il faut tout de même noter que, ce livre de référence est le résultat d’un travail collectif avec l’éditeur d’art, Tériade, un peintre, Matisse et deux éditeurs américains Simon et Schuster. Lorsque le photographe s’expliquera sur la nature de ce livre, il dira « Si nos épreuves sont belles et parfaitement composées (et elles doivent l’être) ce ne sont pas pour autant des photos de salons […] En somme, notre image finale, c’est celle imprimée ».

L’exposition présente une sélection de tirages d’époque, mais aussi de multiples documents d’archives en lien avec l’élaboration de cet ouvrage. Il s’agit donc plus d’une exposition visant à retracer l’histoire de la création de ce livre qu’une exposition sur les œuvres de l’artiste.  

Auparavant, une exposition sur Louis Faurer s'est tenue fin 2016. Le travail de ce photographe américain a pour but de rechercher la fragilité des choses, la révélation de l’inconscient ce n’est donc pas le côté photoreporter qui l’intéresse. Ce qu’il veut, c’est se projeter dans les individus qu’il photographie. Sa démarche vise à se reconnaitre dans les personnages photographiés. Il se sent touché, concerné par ce qu’il voit, il nous transmet ses doutes, et le choix de ses individus est savamment réfléchi. Louis Farer est un très bon tireur. Dans ses œuvres, on retrouve le travail du flou, les superpositions de négatifs et l’importance qu’il accorde au grain. L’exposition présentait une centaine de documents et de tirages de cet artiste.

Enfin, évoquons également une exposition ayant eu lieu en 2016 : On Being an angel. Celle-ci concernait la photographe américaine Francesca Woodman. Cette artiste présente une œuvre intime et sensible, dans une perpétuelle recherche du médium et du soi. Elle voit l’appareil photographique comme une seconde peau. Elle meurt à l’âge de vingt-deux ans, mais non sans nous avoir laissé une production assez conséquente. Son propre corps est celui le plus souvent utilisé, elle explore son image. Néanmoins, son imagination l’entraine aussi vers une réflexion écrite et également sur la technique photographique. Les mises en scène, dans ses œuvres, donnent naissance à un travail beaucoup plus profond que celui du simple autoportrait. On y retrouve une référence surréaliste assumée avec l’emploi du verre, du miroir, de la peinture écaillée ou de l’encre de papier peint déchiqueté. S’ajoute à cela la représentation du corps fragmenté, déformé qui se fond presque dans l’environnement. L’exposition présentait d’une centaine de vidéos, documents et tirages.

Henri Cartier-Bresson

Images à la Sauvette

FONDATION

HENRI CARTIER-BRESSON

11 janvier - 23 avril 2017

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